OSTEO STOP

Jules a été amené par ses parents à l'âge de 15 mois pour une consultation d' "ostéopathie".

 

Immédiatement après la consultation, les parents ont remarqué une limitation de la mobilité articulaire du coude gauche.

 

La maman a contacté l' "ostéopathe" par téléphone et ce dernier a supposé que le coude était déboité.

Après un bilan radiologique, Jules a été immobilisé dans un plâtre, mais après ablation du plâtre, il n'y avait pas d'amélioration de la mobilité du coude gauche.

 

Un avis orthopédique pédiatrique a alors été pris.

 

A l'examen clinique, Jules était en bon état général sans fièvre.

Le coude gauche était augmenté de volume, et il était impossible de le fléchir et de l'étendre complètement. La peau n'était pas rouge et il n'y avait pas d'augmentation de chaleur locale.

 

Devant un tel tableau à l'âge de 15 mois, le seul diagnostic a évoquer en priorité est celui d'une arthrite bactérienne du coude.

 

L'échographie du coude demandée en urgence et réalisée par un radiologue spécialisé en imagerie de l'enfant a confirmé des signes évidents d'infection.

 

Jules a du être hospitalisé pour réaliser une ponction du coude gauche sous anesthésie générale, puis commencer un traitement antibiotique par perfusion intra-veineuse pendant plusieurs jours, avant d'envisager un traitement antibiotique par la bouche pendant 1 mois et un suivi infectieux et orthopédique pendant 2 ans.

 

 

Conclusion :

Les maladies ne se limitent pas à des problèmes osseux ou articulaires.

Le monde des pathologies est très varié et ne peut pas trouver explication par une pensée unique d'articulation déboitée.

 

De plus, quand on est un vrai médecin, on sait que les luxation du coude à l'âge de 15 mois, ça n'existe pas !

 

L'analyse de la situation est tout simplement impossible lorsque l'on a pas les connaissances suffisantes : quand on n'est pas médecin, on ne doit pas faire de médecine !

 

Jules a eu de la chance de n'être infecté que par un germe peu aggressif : une bactérie plus méchante aurait pu lui détruire totalement le coude pour le restant de la vie.

Qui aurait été responsable ?

L'"ostéopathe" avait-il une assurance responsabilité professionnelle permettant de dédomager une séquelle aussi importante ?

Ces questions banales du monde de la médecine sont rarement évoquées dans celui de l' "ostéopathie"...